Derrière le Pendle Project se cache un citoyen du monde amoureux de Marseille, un ancien windsurfeur pro, un géo trouve-tout rieur et spontané qui va au bout de ses envies. Les seuls bancs qu’il n’a pas séchés sont ceux de l’école de la vie. Il en retire maintenant tous les diplômes.
LE NOMADE Fabien Pendle naît et grandi en Angleterre, passe sa jeunesse du côté de Montpellier, s’installe à Tarifa, passe quelques temps à Hawaii et parcours le monde avant de venir se poser à Marseille sa ville de cœur, oû il fonde une famille. Encore adolescent, c’est dans l’Hérault qu’il découvre le windsurf en compagnie de son frère Mathieu. Mordu par le côté fun de ce nouveau sport, il y consacre tout son temps libre et décide même d’arrêter l’école pour percer dans le sport. Il progresse très rapidement jusqu’à intégrer le team professionnel Fanatic qui lui donne les moyens de ses ambitions au niveau français et international. Champion de France de Windsurf en 1989, 6ème mondial en 1992, il se fait connaître dans les vagues, puis en slalom et enfin en course racing dans les années reine de ce sport marqué par une débauche d’équipements et de développement technologiques.
L’AUTODIDACTE En réaction à cette course à l’armement et à la performance, le champion qui n’a pas oublié ses origines modestes, décide de lancer sa propre marque de voile (So What Sails ? qui deviendra par la suite Space Dog Sails) pour devenir l’ambassadeur du plaisir de glisser sans discrimination d’âge, de niveau et de budget. « Je refuse de continuer à vivre sans limite ma passion pour la planche à voile comme un sport mécanique lié au pouvoir de l’argent » déclare-t-il dans son manifeste de l’époque. Fort de son expérience de développeur pour différentes voileries, il commence à dessiner et assembler des voiles dans son loft marseillais, laissant parler comme à son habitude bon sens et ressenti. Ces intuitions feront date dans le sport et porteront leurs fruits. Le champion qui ne se déplace dorénavant qu’avec un flotteur et trois voiles sur les compétitions (quand d’autres en utilise des dizaines) s’offre le luxe pour ses premières compétitions de tutoyer les sommets devant des légendes de l’époque.
LE CRÉATIF « Si je ne perce pas dans le sport, je serai ébéniste » avait déclaré Fabien à ses parents au moment d’arrêter l’école à 16 ans. Des premières maquettes d'avion en balsa faites avec son père bricoleur et inventeur, il garde en effet depuis les débuts son amour pour le bois et le métal qui vont devenir sa signature. C’est à l’invitation de l’entrepreneur Michel Gamet qu’il va faire montre de tout son talent pour aménager les boutiques de la marque Kulte qui a décidé d’étendre son réseau de distribution un peu partout en France. Il décide d'y travailler le contre-plaqué de façon ludique, fonctionnelle et personnalisable pour coller au plus prêt à l’univers de la marque marseillaise. S’en suivront la création de structures démontables pour l’Open club de l’Olympique de Marseille, des voiles d’ombrages utilisant un système de poulies éprouvé dans l’univers nautique, et bien d’autres innovations guidé par le bon sens et ses expériences.